Poclain 1000, la renaissance d'un mythe
Poclain 1000, tout un symbole, mieux que ça encore, un mythe ! ! !
On ne va pas refaire l'histoire, mais ces 4 chiffres sont mondialement connus dans l' univers des travaux publics. Même chez les plus jeunes, cette appellation, ça cause comme on dit.
C'est simple, il n'y en aurait plus que deux au monde, elles sont en France. Si la M2 "se cache" , la M1 est elle bien visible. Il faut dire que son propriétaire et ses comparses sont animés par une passion débordante qu'ils souhaitent partager avec les amoureux des belles mécaniques.
Même si bon nombre d'entre nous connaît l'histoire de cette machine, il faut savoir qu'elle se trouvait en Espagne et qu'elle a été achetée au milieu des années 2000 et rapatriée en France. Ce ne fût pas une mince affaire, toujours est-il qu'à l'heure actuelle sans la persévérance et le courage d'Eric Moutot, il y a fort à parier qu'elle aurait fini sous les coups de chalumeaux et aurait été recyclée en vulgaires bouts de ferraille comme tant de ses congénères.
Non vous ne rêvez pas, la photo à la une de l'article est bien celle de notre M1 après quelques heures de restauration en bonne et due forme.
N'étant pas retourné au nid depuis 4 ans, je souhaitais visiter une nouvelle fois ce musée avant de partir vers de nouvelles aventures, je voulais aussi le faire avec des amis. Rendez-vous pris avec Fabrice, Mécano du 42, "pas de soucis je serai là-bas" m'avait-il annoncé mercredi au téléphone. Accompagné de Pascal et Florent, on se retrouve au nid. Difficile de louper la route d'accès, si certains plantent des drapeaux ou oriflammes, ici la flèche rouge de la bête nous guide.
Visite du parc, les modèles retapés (81, 60 et C11) sont à l'abri sous la tente
les autres machines attendent sagement leur tour.
La 610 est quant à elle toujours à Lyon. Les bâtiments commencent à vraiment prendre forme, les pelles RICHIER commencent à prendre pas mal de place dans ce lieu consacré aux machines françaises.
Fabrice qui avait pourtant prévu de travailler sur la porte de sa 75 nous guide à travers le nid, anecdotes, échanges, le débat est riche. Chacun en prend plein les yeux, les oreilles.
On garde le meilleur pour la fin, la 1000. Quand on regarde les photos de son arrivée, on mesure le travail de restauration réalisé. Avouez quand même qu'il faut être bien fêlé pour s'attaquer à un tel challenge. Les doux fêlés du 42 , sauvegarde du patrimoine industriel et du savoir-faire français.
Comme des gosses, on monte sur la machine, ne manque que la cabine en cours de restauration, peu importe, on pose le cul dessus. Et là, on a juste envie de l'entendre ronronner. On n'ose demander, ne pas déranger. Mais bon à priori Fabrice en meurt d'envie. Deux coups de clé pour remonter la cosse de batterie, un coup de démarreur et un de deux V12 se met à chanter (le second n'est pas encore branché). Un bout de tube en guise de pot........magiqueeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee.
Pour vous faire une idée du travail réalisé, voici quelques comparatifs, avant / après.
Et pour finir, voici quelques images tournées samedi, l'image n'est pas top, mais il y a du son. Montez le volume !!!!
Merci à Fabrice pour ce grand moment.
Réédition d'avril 2016 suite à la disparition de la vidéo.....merci over-blog :(
Article consacrée à la 1000: Retour au pays