Poclain LC80 version butte
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La Poclain LC80 a été la seule pelle à chenilles de l'entreprise. En effet, les choix s'étaient toujours portés sur les machines à pneus. Tout d'abord parce que la pionnière, la TU était une machine sur porteur, la TYA la première automotrice Poclain puis la mythique TY45. Chez le constructeur oisien, la première pelle à chenilles a été la TC45 produite à partir de 1962. La polyvalence des pelles à pneus a conduit mon grand-père et mon père à faire ce choix. De plus le gisement de grès armoricain rouge du Tertre était distant de celui de la carrière des Roches où étaient également situées les installation de concassage, et même si la part "terrassements" n'était pas très importante, l'entreprise était amenée à réaliser des travaux en dehors de la carrière, une automotrice était donc une évidence.
Au milieu des années 70, le matériel vieillissant, il est donc nécessaire de procéder à un renouvellement, en particulier pour le chargement aux deux gisements. Une pelle plus puissante est aussi une nécessité, le choix se porte sur une LC80 équipée en butte, équipement très utilisé en carrière à cette époque. La LC 80 est une machine de 75 cv et d'un poids de 15T. Elle se caractérise par une cinématique très particulière sur la version butte, il y a deux vérins de cavage qui sont positionnés en partie haute du balancier comme le montrent la figure et la photo ci-dessous:

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L'équipement butte présentait l'avantage de bien pouvoir régler le carreau, de travailler face à la butte donc aux potentielles chutes de blocs. Côté désagrément, l'absence de vue sur le remplissage du godet ne nous permettait pas toujours de laisser de côté les blocs supérieurs à l'ouverture du concasseur. Je peux vous assurer que le préposé au concasseur ne voyait pas d'un très bon œil l'arrivée de ces blocs dans l'installation....Pour y avoir fait quelques "stages", je peux vous assurer qu'il n'était pas toujours aisé de casser un bloc coincé entre les deux mâchoires du concasseur à la masse, dans le meilleur des cas on pouvait le soulager à l'aide de crochet en espérant que les mâchoires "remordent" et prennent le relais.
Je me souviens avoir fait quelques transferts entre les deux gisements par la route, je dois dire que la traversée de la départementale demandait de l'attention, même si la circulation était moins importante à l'époque. Autre temps, autres mœurs, il n'était pas rare de voir les cylindres des entreprises de TP transférés par la route, ça laissait le temps d'admirer le paysage.
Ce fût la dernière pelle POCLAIN achetée par l'entreprise, d'occasion à l'entreprise TROU de Vaiges (53), curieux hasard je retrouverais quelques mois plus tard sur mon premier chantier à la SNCF en Touraine sur le TGV Atlantique. Elle a été remplacée de mémoire en 1985 par une Richier H42, ayant travaillé en 1985/86 sur les deux machines. Cette Richier a été la première pelle affectée à la carrière d'Averton par l'entreprise Baglione depuis le rachat au 1 janvier 1982. La LC80 est restée quelques années à rouiller avant d'être malheureusement ferraillée alors qu'un collectionneur voulait la récupérer. Je n'ai malheureusement jamais trouvé une seule photo personnelle de cette machine, je vais illustrer cet article avec des images issus de mes archives.
Que La Mémoire Vive
PS: article de mars 2006 et édité le 10 nov 2025
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