La mine de Lorraine, épisode 3

La mine de Lorraine devient LORRAMINE

Je vous avais promis, au printemps dernier,  de partager la suite de l'aventure Lorramine, le plus beau diorama artisanal au monde, fruit de passionnés. Une nouvelle fois je remercie L'AIPETHOAC et son Président Cédric Billon de me laisser la liberté de partager sur la toile mes écrits.

Avant tout, pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire, je vous conseille de commencer par lire les précédents épisodes: La mine de Lorraine, épisode 1    puis   La mine de Lorraine, épisode 2

Nous somme le 25 mars 2012, Denis ouvre un nouveau sujet sur le forum, on découvre alors: Une mine de Lorraine devient Lorramine. C'est ainsi qu'il nous présente le projet: "Enfin l'autorisation de l'ouverture d'une mine en Lorraine est arrivée ! Avant tout, je tiens à remercier vivement les quatre chevilles ouvrières qui ont œuvré à l'aboutissement de ce projet. Florian (au centre), le maître d'œuvre, qui par ses connaissances dans le domaine minier, m'a guidé dans la conception du dio, de bout en bout ! Olive (deuxième en partant de la gauche), dont les talents dans l'art de la patine ne sont plus à démontrer, fait vivre les modèles ! Michel (à droite), encore un homme aux doigts d'or, créateur de modèles inédits, dont certains fabricants feraient bien de s'inspirer, renfloue le parc d'engins exceptionnels ! Pulko (à gauche), a apporté un peu plus de réalisme au décor en donnant de la couleur au front de taille, ainsi qu'à la fresque murale ! Quant à moi (cheveux blancs, hé oui), je n'ai fait que réunir ces hommes pleins de talents, et suivre leurs recommandations en clouant quelques planches ainsi qu'en remuant un peu de plâtre ! Une précision qui a son importance ! Surtout, ne cherchez pas à voir à travers ce dio la reproduction intégrale d'une mine existante ! Pour cela, il  aurait fallu disposer de dix, voire vingt fois plus de place. Sans parler de l’homogénéité du type et de la marque du matériel, etc... Ce qui n'est pas du tout le cas, ni le but de ce dio ! Non, ce projet a été fait uniquement dans l'esprit de présenter des engins miniers en situation ! Naturellement, il n'est pas totalement abouti, d'autres détails viendront au fil du temps accentuer le réalisme. Ci dessous, les créateurs en réunion de chantier !"

Olive 91, le roi de la patine L'attente a été longue, le résultat est bluffant, exceptionnel , gigantesque. Les membres du forum sont conquis devant tout ce travail. Les commentaires ne tardent pas, tous plus élogieux les uns que les autres. On est rentré dans une nouvelle ére. Les machines réalisées spécialement pour Lorramine prennent place dans ce décor qui les met encore plus en valeur, comme ce CAT 793 C de chez NZG transformé par Michel en camion d'entretien, Olive a travaillé le train arrière afin de donner vie aux pneumatiques, le tout agrémenté Bien entendu, les questions fusent et sont nombreuses. 

Certains souhaitent avoir la vue d'ensemble de la mine, chose à laquelle Denis se refuse, et à juste titre. Il faut voir Lorramine, non pas comme un projet global mais comme un ensemble de scènes certes toutes très fidèles à la réalité mais dont la vue d'ensemble ne donnerait pas grand chose. La curiosité amène aussi beaucoup de questionnement sur les techniques utilisées ou le matériel mis en œuvre. C'est le cas pour le travail d'Olive sur les pneumatiques. Le principal obstacle à cette technique est la structure du pneu, il faut qu'il soit en caoutchouc et de faible épaisseur.

"j'ai rentré le pot à l'intérieur du pneu, j'ai chauffé jusqu'à ce que le pneu ramollisse (attention ça chauffe fort!) et ensuite j'appuie pour que le pneu se déforme. J'attends qu'il refroidisse dans la position et le tour est joué ! " explique Olive.

Pour la patine, sur une pelle comme la P&H ou une Bucyrus 495, il faut compter pas moins de 40 heures de travail. Il faut d'abord démonter la machine, étape indispensable pour un travail soigné et réalisé dans les moindres recoins.

Une fois les machines préparées, Denis les met en situation sur le diorama, toujours avec le souci du détail afin de coller le plus possible à la réalité. Il faut avouer que la patine apporte énormément, tout comme chaque élément construit spécialement, comme ce guide qui permet à la machine de lever son câble d'alimentation lors de déplacements ou les cônes de balisage.

Sur cette foreuse Atlas-Copco VP-275 , le travail d'Olive permet d'enlever le côté très plastique de la machine réalisée par Norscot. A gauche la version originale.

Ci-dessous celle de Lorramine, après traitement par Olivier,  il n'y a pas photo.

Autre exemple avec cette Caterpillar 5110 B de Norscot au chargement sur l'ensemble Caterpillar 784C et Tow Haul de Norscot également. Là aussi, un modèle relativement basique change radicalement d'aspect sous le travail d'Olive.

Pendant ce temps, les questions sont nombreuses sur la patine, travail peu commun et réalisé très rarement à l'époque. Tout d'abord sur les techniques utilisées: "j'utilise plusieurs techniques pour les patines . Aérographe, pinceau, peinture à l'eau, à l'alcool, à l'huile, pigment etc,etc.. j'utilise l'aérographe pour les vernis, les voiles de poussières et les retouches de peinture, le pinceau pour les détails et les pigments en poudre" explique Olive. Sur l'irréversibilité aussi, surtout quand on voit la rareté de certains modèles OHS, CCM ou Peter KEIM, sur des séries limitées comme les Liebherr R994 aux couleurs de la mine australienne Mount Arthur Coal.

Michel, le discret talentueux maquettiste. Chez Lorramine, les idées ne manquent pas et les membres du forum se font un plaisir de montrer à Denis des photos de matériels spécifiques, de scènes de mécanique ou d'entretien, lequel s'empresse de proposer ses idées à Michel. Ainsi vont naître dans les ateliers loirétains de nombreuses et superbes réalisations, sur la base de modèles existants comme ce dumper "Fuel and Lube Trucks" de l'entreprise américaine Ground Force. Base Caterpillar 789 de chez Conrad, après dépose de la benne, réalisation des citernes, de la plateforme et des accessoires en plasticard et en laiton.

Ou encore la réalisation de ce Cat 793B version towhaul sur la base du Cat 793C NZG.

Ainsi s'achève le troisième épisode de l'histoire de Lorramine. Article réalisé sans utilisation de l'IA..... et optimisé pour une lecture sur PC ou tablette.

Le  quatrième volet de Lorramine 👉 Lien