Georges Bataille
On ne peut pas parler de Poclain sans faire référence à cet homme, Georges Bataille, Mr POCLAIN. En regardant dans mes archives, je suis tombé sur un supplémént d'Inter-POCLAIN N° 54, édité lors de la disparition du créateur des Ateliers de Poclain (première appellation de l'entreprise). Voici l'article:
"Il est mort comme il a toujours vécu. Dans la dignité et la discrétion. Rares étaient ceux, même parmi le personnel de la Société Poclain, qui connaissaient la gravité de son état. Déjà, bien sûr de graves alertes avaient secoué sa santé depuis deux ou trois ans, mais personne n'imaginait que l'issue interviendrait si brutalement. Georges Bataille s'est éteint le 31 janvier 1975. Employés de la société Poclain, concessionnaires et agents, clients, tous partagent la peine profonde de sa famille.
"J'ai débuté ma carrière comme agriculteur dans l'une des fermes importantes de la région et j'ai toujours rêvé d'être industriel et promoteur de progrés"
Cette phrase de G Bataille illustre, en fait, sa vie en peu de mots. C'est en effet dans l'agriculture que Georges Bataille -né au Plessis-Belleville le 24 avril 1897 - débute sa carrière professionnelle. Après des études à l'Institut Agricole de Beauvais et 3 ans de participation à la grande guerre, il reprend, à 23 ans, la ferme exploitée par sa famille depuis 150 ans. Mais dès cette époque, l'industriel perce sous l'agriculteur: il prend la direction de la distillerie du Plessis-Belleville, tout en développant la motorisation de son exploitation.
En 1927, Georges Bataille fonde, avec un associé la société BATAILLE et LEGER qui a pour objet l'exploitation d'un établissement industriel et commercial de réparation de toutes machines et accessoires et plus particulièrement de machines agricoles.
Et c'est le 12 décembre 1930 que les ATELIERS de POCLAIN voient officiellement le jour: Georges Bataille réalise alors son rêve en fabricant lui-même ses propes matériels. L'épopée de Poclain commencait, et, avec elle, de nombreuses réussites, mais également de grandes difficultés, d'obstacles, voire d'opposition.
C'est en ces périodes que s'est révélé pleinement l'homme dont les origines terriennes avaient forgé de grandes qualités. Qualités de coeur, de courage, de travail et d'intégrité, que tous se plaisent à reconnaitre.
Pour tous ceux qui l'ont connu, qui ont travaillé avec lui, qui l'ont souvent vu traverser la cour pour aller serrer la main d'un apprenti des débuts devenu ouvrier ou chef d'atelier, pour les clients même qui avaient discuté avec lui de l'achat d'une machine, pour tous ceux-là, rien ne sera plus comme avant."